On part du fait qu’enseigner signifie aider à apprendre, et qu’on ne peut pas introduire de force dans les cerveaux des élèves les savoirs, les savoirs-faire et les compétences. L’enseignant doit d’une manière ou d’une autre susciter que les élèves fassent ce qu’il faut pour apprendre. A la fin d’une séance ce qui va rester dans le cerveau de l’élève sera tout ce qu’il a pensé concernant les savoirs et les savoirs-faire exposés. S’il réfléchit à ce qu’il écoute, s’il cherche à trouver une signification, à créer ses propres analogies, s’il compare avec d’autres choses qu’il connaît déjà, alors l’élève est en train d’apprendre.
Quand on crée une activité il faut se poser sans cesse la question suivante : à quoi les élèves vont-ils penser ? Il faut que dans nos activités les élèves puissent ne pas seulement suivre une série de consignes à appliquer, il faut provoquer l’interprétation de ce qu’ils font (les résultats), il faut qu’ils comprennent pourquoi ils font ce qu’ils sont en train de faire, ainsi il est nécessaire d’établir une connexion avec ce qu’ils ont fait précédemment, même avec ce qu’ils ont pu faire en dehors de la classe qui est en lien avec ce qu’ils font. La “recette” d’apprentissage d’un enseignant doit contenir les éléments qui permettront :
- que les étudiants soient en train de penser à ce qu’ils font,
- qu’ils soient en train de lui donner une signification ou un sens,
- qu’ils soient capables d’évoquer ce qu’ils ont précédemment appris soit pour le restituer avec leurs propres mots, soit pour résoudre un problème,
- d’espacer l’apprentissage dans le temps (ne pas faire juste un seul épisode d’apprentissage)